Il revient tous les ans d’Afrique, aux environs de fin février, en même temps que la Huppe fasciée, le coucou gris (Cuculus canorus, Linnaeus, 1758), malgré sa mauvaise réputation d’usurpateur, qu’on peut qualifier de parasitisme, est un oiseau incroyable.

Caussols et ses forêts de conifères, est l’habitat parfait pour ce Cuculidé, famille qui comprend pas loin de 33 genres et 147 espèces différentes. Notre coucou est un oiseau qui aime surveiller son territoire, très craintif et très difficile d’approche, il lui arrive malgré tout d’apparaitre près des habitations isolées. C’est un grand migrateur nocturne, il repart de nos contrées à partir de juillet pour les adultes et jusqu’à octobre pour les juvéniles.

Mais le coucou est connu pour son comportement d’opportuniste puisqu’il profite des nids des autres oiseaux pour pondre un œuf unique qui prendra, c’est le moins qu’on puisse dire, toute la place.

Summum de l’adaptation, chaque coucou est spécialisé dans l’usurpation d’identité d’une espèce en particulier. Son œuf imitera presque à la perfection, la couleur et le patron des œufs de l’espèce qu’il a choisie.

Bien entendu la femelle ne pond pas qu’un seul œuf de toute la période de reproduction, elle pond un œuf par jour dans un nid différent. En tout, on a observé plus de 100 espèces différentes de passereaux qui lui servent d’hôtes malgré eux. De la Rousserolle effarvatte au Rouge-gorge familier, tous subissent l’habitude de cet invité envahissant et de sa progéniture sans gêne. En effet, l’oisillon à peine sorti de sa coquille, n’aura de cesse de pousser ses sœurs et frères d’infortune en dehors des nids. Il est même équipé pour cela, une dépression en haut du dos où se calera l’œuf l’aidera à l’éjecter par dessus bord. Mais tout n’est pas gagné d’avance, car beaucoup d’espèces repèrent malgré tout l’intrus et le chasse. C’est pour ça que la femelle est très prolifique pour augmenter les chances d’avoir des survivants dans sa descendance. Pour ces derniers, il arrive assez régulièrement de voir des petits coucous d’une semaine dépasser en taille l’hôte malheureux. Goinfre difficile à rassasier, les petits passereaux s’épuiseront à tour de rôle à remplir l’estomac de leur oisillon d’adoption.

Le régime alimentaire se compose principalement de gros insectes, de leur larves, d’autres familles d’arthropodes, ainsi que de petits mollusques et de poussins de petits passereaux.

Le vol du coucou est reconnaissable, alors qu’il a en vol la silhouette du faucon, son vol diffère largement : son vol est rapide et direct, assuré par des battements d’ailes rapides et de faible amplitude. Souvent il prend son envol quand on s’approche un peu trop près de lui.